Retourner travailler s’accompagne d’une décision redoutée : quel mode de garde adopter pour laisser son nouveau-né ? Nous savons combien la réflexion qui précède cette décision s’avère complexe. Entre choisir de déposer son bébé chez une nounou ou dans une crèche, de le confier à une assistante maternelle ou de partager la garde à domicile avec une autre co-famille, le dilemme est difficile à trancher. Dans cet article, nous réfléchissons à des pistes pour trouver le mode de garde le plus adapté à sa situation et à ses envies.

Comment choisir son mode de garde ?

Quand commencer ses recherches pour garder son bébé ?

Au moment de la grossesse, de nombreuses interrogations effleurent nos cerveaux bouillonnants de futurs parents. Pourtant, choisir à qui confier son bébé alors qu’il n’est pas encore né paraît irréel. Nous appréhendons à peine la venue d’un nouveau membre dans notre famille qu’il faudrait déjà songer à l’organisation pendant notre absence. Nous en convenons, la recherche d’un mode de garde n’est pas notre première préoccupation, cependant elle nécessite de s’y attarder. 

En effet, certaines structures arrivent rapidement à saturation et recommandent une inscription en amont pour garantir une place à nos petits costauds. Le choix le plus commun reste celui de la crèche collective et celle-ci demande parfois une adhésion dès le 6e mois de grossesse, souvent même avant. Nous vous en parlions dans cet article à propos des démarches à effectuer pour préparer l’arrivée d’un bébé
Même si cette question peut soulever des angoisses, elle mérite toute notre attention. Afin de définir la proposition la plus adaptée à son quotidien, nous ne pouvons que vous conseiller de vous renseigner le plus tôt possible.

Comment savoir quel mode de garde choisir ?

Tout d’abord, sachez qu’il n’existe pas un mode de garde universel ou de choix parfait, mais une solution qui correspond à votre situation. Chaque famille dispose d’impératifs différents, que ce soit au niveau de l’emploi, des horaires ou des contraintes géographiques. Et au-delà des considérations pratiques, vos choix éducatifs vous amèneront peut-être à privilégier un mode de garde collectif à un mode de garde individuel ou inversement. 

L’important est de ne pas se sentir pressé par la tâche ou contraint de se décider sous la pression. Respirez à pleins poumons, attrapez votre plus beau carnet, dégainez votre stylo préféré et faites le point avec votre partenaire :

  • Quand devez-vous retourner travailler ? 
  • Disposez-vous d’un planning fixe ou variable ? 
  • Avez-vous la possibilité d’effectuer des heures de télétravail ?
  • Quel moyen de locomotion (vélo, voiture, transport en commun ou vos propres pieds) souhaitez-vous privilégier ?
  • Êtes-vous dans une zone rurale ou citadine ?
  • Préférez-vous un environnement qui prépare vos petits à l’école ou plutôt une transition douce dans un cadre familier ?
  • Quel est le budget que vous pouvez consacrer à votre mode de garde ?
  • Est-ce que la taille de la structure est un critère déterminant à vos yeux ?
  • Bénéficiez-vous de subventions de la Caf (Caisse d’allocations familiales) ? 

Si la socialisation constitue un point fondamental de votre éducation, que vous n’envisagez pas pour autant une grande structure d’accueil et que vous avez la possibilité d’investir de votre temps, alors la crèche parentale devrait vous séduire. En revanche, si vous préférez un environnement sécurisant tout en réduisant le coût d’une nounou à domicile, la garde partagée pourrait bien vous convenir à merveille.
Heureusement, les choix ne manquent pas pour encadrer nos enfants pendant notre absence. Nous vous proposons un tour d’horizon des différents modes de garde possibles pour nourrir vos réflexions.

Quels sont les modes de garde collectifs ?

Quels sont les modes de garde collectifs ?

Les modes de garde collectifs correspondent à des structures qui accueillent plusieurs enfants, généralement de deux mois à trois ans, avant l’entrée en maternelle. Trois types d’établissements existent principalement :

  • la crèche collective pour une garde régulière ;
  • la crèche parentale pour s’investir dans un projet commun ;
  • la halte-garderie pour une solution occasionnelle.

Les crèches collectives et parentales mettent toutes les deux en avant la socialisation des enfants. Leur différence réside dans la taille de la structure. La première accueille de 20 à 60 petits lorsque la seconde limite son effectif à 20 inscrits. L’une engage des professionnels de la petite enfance, puéricultrices ou auxiliaires de puériculture ; l’autre demande un investissement des parents dans l’établissement sur une demi-journée ou une journée. Toutes les deux valorisent la vie en collectivité et développent un projet pédagogique sur l’année. 

La crèche collective montre peu de flexibilité sur les horaires, un coût plus faible par rapport à un mode de garde individuel et représente une excellente préparation à l’école. La crèche parentale, plus onéreuse, gagne en souplesse, mais implique un engagement important, ce qui n’est pas accessible à toutes les familles. 

La halte-garderie, quant à elle, constitue une solution judicieuse si vous souhaitez confier vos petits costauds l’espace de quelques heures et jusqu’à trois demi-journées par semaine maximum. Les couches et les repas sont à la charge des parents, contrairement aux deux autres modes de garde collectifs.

Quels sont les modes de garde individuels ?

Quels sont les modes de garde individuels ?

Les modes de garde individuels regroupent des options plus souples dans des cadres sécurisants pour les enfants de deux mois à six ans. Ils se déclinent en trois possibilités principales :

  • l’assistante maternelle agréée pour conserver le contact social ;
  • la garde à domicile qui garantit un environnement confortable ;
  • la garde à domicile partagée pour vivre l’expérience avec une co-famille.

L’assistante maternelle accueille jusqu’à trois enfants à domicile. Cette solution offre un cadre rassurant à nos petits qui reçoivent l’avantage de la socialisation, sans la contrainte de l’effectif des crèches collectives. Les horaires gagnent également en flexibilité, bien que cela dépende de l’accord fixé entre vous. Si cette proposition vous intéresse, prenez le temps de connaître le fonctionnement de votre assistante maternelle : son avis sur les congés, l’éducation des enfants, le rythme de la journée, etc. Tous ces éléments vous permettront non seulement d’être rassuré, mais aussi d’être certain d’avoir trouvé la personne qui convient le mieux à vos valeurs et à vos contraintes. 

La garde à domicile détient la plus grande souplesse d’organisation. Ici, rien n’oblige nos petits costauds à s’éveiller tôt, à s’habiller rapidement ou à déjeuner en quatrième vitesse. Ce mode de garde individuel s’ajuste au rythme de nos enfants. Ils restent ainsi dans un cadre familier, connu et apprécié : celui de leur maison. Cependant, ils ne bénéficient pas de l’expérience de la collectivité, ce qui peut influencer leur adaptation à la maternelle. Néanmoins, rien ne vous empêche de combiner cette solution avec quelques après-midi en halte-garderie pour y remédier.

La garde à domicile partagée s’envisage entre deux familles. En plus de partager les coûts, elle comble l’inconvénient cité précédemment. Notre petit costaud retrouve un compagnon de jeu avec qui découvrir le monde et s’aventurer en terres (plus ou moins) inconnues. L’alternance entre chaque domicile se réalise de manière hebdomadaire, mais vous pouvez bien sûr définir le rythme que vous souhaitez avec votre co-famille.

Vous l’aurez compris, une multitude d’options se présentent aux futurs parents pour garder leurs tout-petits. Chaque proposition vaut le coup d’être étudiée pour déterminer laquelle conviendra le mieux à votre famille. N’oubliez pas que rien n’est gravé dans le marbre. Votre situation est susceptible d’évoluer, tout comme votre choix de mode de garde. Après cette étape, il reste encore à apprivoiser la crainte de laisser son enfant. Nous vous en disons plus sur l’angoisse de la séparation dans cet article et sur les méthodes qui aident à y faire face.

Notre petit costaud étant né plus tôt que prévu (bien trop pressé de nous rencontrer !), ses poumons étaient encore fragiles lorsque nous avons repris le travail. Il n’était donc pas envisageable de le laisser en communauté à la crèche par exemple, et nous avons dû opter pour la garde partagée avec une nounou à domicile. Mais nous avons eu beaucoup de chance, car la co-famille que nous avons trouvée s’avère être un couple d’amis ! Et c’est un plaisir quotidien de voir nos enfants grandir ensemble et devenir complices (ce qui ne les empêche pas de se bagarrer pour avoir LE jouet de l’autre). Une solution qui nous a apporté beaucoup de flexibilité par rapport à nos rythmes professionnels et qui nous a aussi donné une très bonne excuse pour nous retrouver le soir autour d’un bon repas ! 😊

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